Je tiens à remercier tout particulièrement Pierre-Olivier Dittmar pour ses précieux conseils ainsi que sa relecture attentive et minutieuse. Je tiens en outre à remercier l’équipe du GAHOM (Ehess) sans qui ce mémoire ne serait jamais né. C’est en effet grâce à la richesse des enseignements dispensés et au passionnant travail collectif autour des sources médiévales, tant iconographiques que textuelles, que m’est venue l’idée du sujet de ce présent mémoire.

Je remercie également M. Depecker et M. Kirschenbaum pour leur aide apportée à la conception de ce mémoire.

 

Richesse de notre patrimoine français et européen, les églises médiévales attirent chaque année, à l’occasion des Journées du Patrimoine, des millions de curieux. Même en dehors de ces trois jours consacrés à la mise en valeur et la promotion du patrimoine culturel français, ces édifices connaissent un grand succès auprès du public : il suffit de penser à l’afflux massif de visiteurs se rendant à la cathédrale de Notre-Dame de Paris, à la Sainte-Chapelle ou encore dans les ruines de l’abbaye de Cluny pour prendre toute la mesure du phénomène.

Historienne de formation, et médiéviste de surcroît, c’est tout naturellement que j’ai choisi un sujet se rapportant à cette période de l’histoire qui m’intéresse tant. Ayant à cœur de défaire l’idée préconçue d’un Moyen Âge austère et pauvre en innovations technologiques, j’ai voulu avec ce mémoire présenter la richesse et la finesse des inventions architecturales médiévales.

 

L’époque romane débute en l’an mille environ et s’achève à la fin du XIIe siècle, avec les débuts du gothique. Cependant, les bornes chronologiques n’ont pas grand sens en architecture médiévale, et les influences du style roman se perpétuent à l’époque gothique.

Quant à l’architecture gothique, elle se déploie à travers presque cinq siècles, et connaît quatre grandes périodes : le premier gothique (milieu XIIe- fin XIIe siècle), le gothique classique (fin XIIe –première moitié du XIIIe siècle), le gothique rayonnant (milieu XIIIe – milieu XIVe siècle) et le gothique flamboyant (dernier quart du XIVe – fin XVe siècle). Chaque période adopte des styles architecturaux particuliers qui se manifestent aussi bien sur la façade que dans le programme architectural au sein de l’édifice.

Le public visé

Ce mémoire s’adresse à des professionnels du secteur de la conservation et de la restauration du patrimoine –en particulier des monuments historiques-, mais également aux professionnels du tourisme tels que les guides-conférenciers qui ont besoin de connaître la terminologie précise – en plusieurs langues - des édifices qu’ils décrivent aux touristes.

Enfin, ce mémoire peut être un bon outil pour les chercheurs spécialisés en histoire médiévale, en archéologie médiévale, qui auraient besoin de traduire un rapport, un article, une communication en anglais, en italien ou en français.

 

Limites et découpage du domaine

J’ai choisi de me concentrer sur les éléments architecturaux structurels des églises romanes et gothiques. Cela signifie d’une part que j’exclue du champ d’études le mobilier religieux, tant intégré à l’édifice –jubé, stalles, chancel, antepedium, etc.- que faisant des objets rituels - relique, ciboire, encensoir, etc. D’autre part, ne sont pas pris en considération les divisions internes de l’édifice – nef, transept, chevet, etc. – ni les différents types de façades et élévations.

Enfin, les éléments de décor et d’ornement des édifices – moulures, frises, statuaire, etc.- ne sont pas analysés.

Seuls les éléments architecturaux structurels des édifices, à savoir ceux qui en constituent « l’ossature », seront traités. Ainsi, j’ai dégagé quatre grandes catégories d’éléments : les arcs et les voûtes ; les supports (colonnes et piliers) ; les baies ; les éléments structurels extérieurs (épaulements et contrebutements, systèmes d’évacuation de l’eau).

Je me suis efforcée de détailler pour chaque catégorie les éléments dont ils sont composés. Ainsi, on peut établir des relations génériques –par types- et partitives entre les différents éléments.

Par ailleurs, ce mémoire couvrant les périodes romanes et gothiques, sont exclus du champ d’études les éléments architecturaux spécifiques des édifices paléochrétiens.

 

Questions et difficultés rencontrées

Je pensais au départ distinguer deux domaines : celui des éléments architecturaux romans d’une part, et celui des éléments architecturaux gothiques d’autre part. Mais cette piste a vite été abandonnée, me rendant compte à quels points les différents éléments se retrouvent d’une période à l’autre. Il m’a donc semblé plus pertinent de partir non pas d’un plan chronologique mais thématique tout en restant dans la période chronologique définie.

La seconde difficulté a résidé dans le fait que certains éléments se retrouvent dans plusieurs sous-domaines. Par exemple, certains arcs pouvant entrer dans la composition des baies, la question était donc de savoir s’il fallait classer ces éléments dans « type d’arc » ou « élément de la baie ». Mais il s’est avéré impossible de dresser des barrières complètement hermétiques entre les différents sous-domaines, c’est pourquoi il m’a semblé judicieux de faire d’une part l’inventaire des types par structure et d’autre part l’inventaire des éléments précis composant ces structures.

Enfin, étant donné la nécessité de se limiter à un nombre restreint de termes, il a fallu cibler les éléments architecturaux les plus courants. La liste des termes présentés dans ce mémoire n’est donc pas exhaustive. En effet, il ne s’agit pas d’aborder tous les types d’arcs, de voûtes, de supports, de baies et d’éléments structurels extérieurs qui existent à l’époque romane et gothique, mais plutôt de dresser un inventaire assez général et diversifié des principaux éléments architecturaux structurels des églises romanes et gothiques.

Ce mémoire se compose donc d’un domaine général (l’architecture), et de cinq grandes catégories abritant quatorze sous-domaines.

J’ai choisi de créer une catégorie regroupant les termes des principaux éléments structurels (arc, baie, colonne, pilier, voûte, colonne) qui seront par la suite développés plus en détail au sein des sous-domaines. 

Dictionnaires, glossaires spécialisés et lexiques

 

“Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales » http://www.cnrtl.fr/

“Dizionario di Archittetura” http://www.archweb.it

“Glossario termini archittetura gottica” http://www.goticomania.it

Il Bosch, Dizionario Francese – italiano/ italiano – francese, éd. Zannichelli, 2010.

Le Petit Larousse illustré, éd. Larousse, 2005, p. 378.

Robert&Collins. Dictionnaire français-anglais/ anglais-français, éd. Le Robert, Paris, 1990.

VIOLLET-LE-DUC E., Dictionnaire raisonné de l’Architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854, Art. « Clocher ».

 

Guides spécialisés

MIGNON O., SIARD F., MOUTON J.-P., Découvrir une église : Guide du visiteur, éd. de l’Atelier, coll. « Regarder Autrement », Paris, 2000.

 

Ouvrages d’architecture et d’histoire de l’art

D’ALFONSO A., SAMSA D., L’architecture. Les formes et les styles de l’Antiquité à nos jours, éd. Solar, Paris, 2001, p. 116-117.

ERLANDE-BRANDENBURG A., MÉREL-BRANDENBURG A-B., Histoire de l’architecture française. Du Moyen Age à la Renaissance, tome 1, éd. Mengès, Paris, 2008, p. 267.

GUTTENS P., Architecture, éd. Arthaud, Paris, 1990, p. 101.

HENDRIX J. S., La splendeur de l’architecture gothique anglaise, éd. Parkstone, p.14.

HENRY-CLAUDE M., STEFANON L. et ZABALLOS Y., Principes et éléments de l’architecture religieuse médiévale, éditions Fragile, Monsempron-Libos, 2007, p. 24.

PRIMA F., DEMARTINI E., Petite encyclopédie de l’architecture. De l’art roman au XXIe siècle, éd. Solar, Paris, 2006.

SALET F., L'Art gothique, Paris, P.U.F., 1963.

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Autres sites consultés :

www.cathedrale-saint-bertrand.org

www.crdp-strasbourg.fr

www.normannia.fr

www.patrimoine-de-france.com

www.persee.fr

www.tetramorphe.blogspot.fr