Je tiens à remercier Adèle Maestre pour sa collaboration ainsi que Nicolas Lambert pour son aide inestimable et ses nombreuses remarques. Je voudrais aussi remercier l'Institut des Hautes Etudes d'Amérique latine, au sein duquel j'ai suivi le cours intitulé « sociologie urbaine ». Je voudrais enfin remercier la bibliothèque Xavier Bichat de l'université Paris VII pour son généreux prêt.

Tout d'abord, nous pouvons nous demander ce qu'est la sociologie urbaine. La sociologie (ou anthropologie) urbaine est une branche de la sociologie (ou de l'anthropologie). Cette discipline a vu le jour grâce aux enquêtes sociales réalisées en Angleterre au XIXème siècle. Ces premières enquêtes ont été réalisées vers 1850, sur la demande des responsables politiques, et constituent alors les premiers regards sur la ville tournés vers les quartiers pauvres. Celles qui eurent le plus d'impactes furent celles de A. Mearns ( a publié une brochure en 1883 sur les exclus de Londres), Charles Booth (a publié, dans les années 1890, 17 volumes d'enquêtes Life and Labour of Poor in London). Un des résultats de Booth fut la classification de la pauvreté par niveaux de vie dans les quartiers populaires. Le livre de Booth a eu une grande influence sur la façon d'envisager la pauvreté, il affirme que le rôle des bourgeois et des industriels est de ne pas négliger la condition des ouvriers. Le livre de Rowntree, Poverty : a standing of town life publié en 1901, eut aussi une grande impacte. Cependant, on attribue souvent la création de la sociologie urbaine aux sociologues de l'Ecole de Chicago. On désigne par le terme « Ecole de Chicago » ou par « Tradition de Chicago » certains sociologues qui ont étudié ou enseigné à l'Université de Chicago fondée en 1892. Notons qu'ils ne se sont jamais donné de nom et que ce n'est que bien plus tard que ces termes furent utilisés pour les désigner. Les premiers sociologues ont été fortement influencés par les enquêtes sociales anglaises (à cette époque aux Etats-Unis il y avait peu d'action sociale envers les pauvres). On compte parmi les sociologues de l'Ecole de Chicago, William Thomas (étudiant puis enseignant), Robert Park, figure centrale de l'Ecole de Chicago dans les années 1920 et 1930, Ernest Burgess, assistant de Park développe l'écologie urbaine, Louis Wirth élève de Park puis enseignant à l'Université de Chicago, Zorbaugh (The gold and the slum, 1929), Trasher, et Sutherland. Les recherches sur Chicago diminuent dans les années 1930-1940, car il y a au même moment une influence croissante de Parsons (sociologue américain important dans les années 1940-1950) dont la sociologie est opposée à celle de Park et de ses confrères. La sociologie urbaine n'est pas un domaine exclusif des sociologues américains. On retiendra notamment les travaux du Rhodes-Livingstone Institute dont les études ont porté sur la ville et les phénomènes sociaux urbains en Afrique. Finalement, le sociologie urbaine n'est pas la sociologie de « tout ce qui se passe dans la ville » mais elle « se centre sur la dimension proprement urbaine des divers aspects de la vie sociale » . GRAFMEYER Yves, sociologie urbaine, Paris, Nathan, 1994, p.5.

Pour cerner mon domaine, j'ai tout d'abord suivi un cours de sociologie urbaine à l'Institut des Hautes Etudes d'Amérique latine. Ce cours m'a donné les bases et les grandes lignes de la sociologie urbaine. Ensuite, au cours de mes nombreuses lectures, j'ai relevé les termes les plus pertinents. Ce mémoire de terminologie est destiné à donner les grandes bases de la sociologie urbaine, et donc le public visé est un public « amateur ». La difficulté majeure a été de savoir si un terme est spécifique à la sociologie urbaine ou si au contraire, on peut le rencontrer dans d'autres sciences humaines. J'ai opté de choisir des termes utilisés en sociologie urbaine mais qu'on peut rencontrer dans d'autres domaines, car il me semble important de ne pas perdre certains termes. Quant à la classification des termes, elle n'est pas fixe, j'entends par là qu'on pourrait réaliser une autre classification avec ces termes. La classification que je propose me semble la plus pertinente.

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