Terminologie

« 1. Ensemble des termes techniques d'une science ou d'un art. La terminologie chimique. Cette prétendue science n'est qu'une vaine terminologie. 2. Langue particulière que se fait chaque auteur. » (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, Paris, Hachette, 1876).

Ce site a été réalisé sous la direction de Loïc Depecker par la Société HENJI et la Société française de terminologie, grâce à l'aide de la Fondation Robert de Sorbon.

Le site termino.fr a pour vocation de mettre en valeur les mémoires de terminologie des étudiants en traduction spécialisée des universités et Écoles de traduction. Les fiches de terminologie qu'il diffuse sont des données de travail. Elles ne se proposent donc pas comme des références absolues, mais comme des aides à la compréhension. Réalisées avec cœur par les étudiants de master de traduction spécialisée, elles peuvent offrir des éclairages utiles. Il s'agit ici d'une première sélection de mémoires de terminologie des étudiants de la Sorbonne nouvelle des années 1998-2006. Nous espérons qu'au-delà des informations qu'apportent ces mémoires, cette réalisation, qui sera mise à jour dans une prochaine phase de travail, aura un effet dynamique sur les travaux de terminologie des étudiants des universités.
Loïc Depecker, professeur, directeur de recherches (sciences du langage)
Université de Paris Sorbonne
Président de la Société française de terminologie

Le séquençage du génome humain

Perrine Cartier
Maitrise LEA - 2002 / 2003 - Paris III
Enseignant responsable: Loïc DEPECKER

Remerciements

J'exprime ma reconnaissance à Pauline Rimmelé, amie étudiante en génétique, qui m'a apporté une aide précieuse dans la réalisation de ce mémoire. Sans son encouragement, je n'aurais probablement pas osé aborder ce sujet auquel je porte beaucoup d'intérêt. J'adresse également mes remerciements au Docteur Emmanuèle Mouchel-Vielh qui a eu la gentillesse de me recevoir et de me consacrer un peu de son temps pour me faire partager ses connaissances de la génétique et répondre à mes questions, et a accepté de relire et valider le contenu de mon mémoire.

Introduction générale

Il y a cinquante ans, au terme d'une incroyable compétition, la structure en double hélice de l'ADN fut découverte par deux biologistes, Watson et Crick, leur valant le prix Nobel en 1962. Bien que l'ADN ait été identifié au 18e siècle, ce n'est qu'au 20e siècle qu'on lui prêta une plus grande attention, après la mise en évidence de son implication dans la transmission des caractères héréditaires par l'intermédiaire des protéines. A la fin de l'année 1951, Watson et Crick seront les premiers à présenter un modèle d'ADN qui, d'après les premiers clichés d'ADN au rayon X, présenterait une structure hélicoïdale. Mais leur thèse sera réfutée et débutera un chemin semé d'embûches jusqu'à ce que des clichés de plus en plus précis révèlent que les deux brins de l'hélice sont maintenus ensemble parce que certaines bases forment des paires. La double hélice serait donc formée de deux brins complémentaires. « Cette structure donne la clé d'un principe de réplication merveilleusement efficace et élégant. » Une nouvelle ère venait de s'ouvrir, qui sera le point de départ du génie génétique et d'une nouvelle médecine. On sait maintenant que les trois fonctions essentielles à la vie, autonomie de l'organisme, sa reproduction et sa survie en fabricant des protéines, sont assurées par un minuscule filament de 2nm situé au cSur du noyau des cellules : l'ADN. C'est une molécule bicaténaire (deux brins) présente dans chacune de nos cellules qui, associée à des protéines, les histones, forme chacun de nos chromosomes. C'est le support universel de l'information génétique. L'organisation du matériel chromosomique est maintenant bien connue, tout comme les mécanismes cellulaires assurant la transmission du patrimoine génétique lors de la division cellulaire. Un nouveau défi est alors né : décoder les clés du langage du génome humain. On a en effet très vite compris l'importance de localiser et déterminer le rôle de chacun de nos gènes afin de pouvoir étudier le fonctionnement de l'organisme humain, et en particulier le mécanisme de mutation à l'origine de maladies génétiques. En cartographiant le génome, on espère pouvoir dépister ces maladies et les traiter par thérapie génique que l'on pourra alors mettre au point. Au début des années 1990, la communauté scientifique internationale s'est fixé pour objectif le séquençage complet du génome humain - 23 paires de chromosomes, 3,5 milliards de nucléotides, pour le début du troisième millénaire. En raison de la taille de ce génome, les grands centres de séquençage financés par des moyens publics ont convenu de diviser le travail et de se charger individuellement de régions chromosomiques ou de chromosomes particuliers. Chaque centre s'engage à déposer les données dans des bases de données publiques dès leur obtention. C'est ainsi qu'en 2001 le consortium public américain International Human Genome et la société privée Celera Genomic dévoilent la séquence presque complète du patrimoine génétique humain. Mais les résultats sont encore incomplets et des incertitudes persistent quant au nombre de gènes révélés. Séquencer, c'est déterminer l'ordre des quatre constituants élémentaires de l'ADN, les nucléotides (A, T, C et G). Le principe utilisé consiste à réaliser à partir d'un point fixe, des copies partielles de la molécule, interrompues au hasard. On synthétise toutes les copies intermédiaires possibles à partir du point fixe puis on les sépare selon leur taille par une migration électrophorétique dans un gel poreux. Ces gels permettent de séparer deux intermédiaires consécutifs qui ont une différence de taille d'un seul nucléotide. Si l'on peut identifier le nucléotide du point d'interruption sur chacune des copies partielles, de la plus petite à la plus grande, il devient alors possible de reconstituer la succession des nucléotides tout au long de la copie. Dans la pratique, pour identifier les nucléotides terminaux, l'ADN à séquencer est recopié à l'aide d'un composé chimique qui provoquera l'interruption au hasard, mais systématiquement à la suite d'un seul des quatre nucléotides A, G, C ou T. on fera donc en parallèle quatre séries de copies. Dans chaque série, toutes les copies seront interrompues derrière un seul type de nucléotide, par exemple toutes les copies intermédiaires d'une série seront terminées par un A. le composé provoquant l'interruption est fluorescent pour pouvoir être détecté automatiquement à l'aide d'un système optique qui balaye le bas du gel d'électrophorèse dans les séquenceurs automatiques. Le signal obtenu est interprété par un programme informatique qui reconstituera la séquence originale du fragment d'ADN analysé. Un séquenceur automatique peut par opération unitaire, ou lecture, déterminer l'enchaînement de 500 à 1000 nucléotides. Les lectures sont raccordées les une aux autres grâce à des lectures redondantes : en procédant à la lecture d'un grand nombre de segments de petite taille on obtiendra des séquences qui se recouvrent en partie. La séquence du génome humain permettra en premier lieu de procéder à l'identification et à l'inventaire complet des gènes de l'homme. Les estimations les plus récentes faites au Génoscope donnent un nombre total de gènes humains compris entre 30000 et 35000, soit un nombre bien inférieur aux estimations antérieures. Plusieurs milliers de gènes responsables de maladie génétique pourront ainsi être trouvés plus rapidement grâce à la séquence du génome. La connaissance de ces gènes permet de mettre au point un diagnostic à partir de l'ADN. Pour les maladies les plus graves, le diagnostic génétique peut être pratiqué avant la naissance dans les familles à risque. L'identification du gène responsable permet aussi de comprendre le mécanisme physiologique de l'apparition de maladie et donc, dans certains cas, d'explorer de nouvelles possibilités thérapeutiques. Le séquençage complet du génome humain a été terminé cette année mais son interprétation devrait donner du fil à retordre aux spécialistes pendant encore quelques temps.

Introduction méthodologique

En réalisant ce dictionnaire terminologique sur le séquençage du génome humain, j'ai choisi de traiter un sujet très actuel qui fait l'objet de nombreux articles, sur toutes sortes de supports : journaux grand public, presse spécialisée, sites Internet& C'est donc un sujet très spécialisé duquel nous avons tous pu entendre parler, car il nous concerne tous et revêt un caractère extraordinaire, qui a permis sa diffusion au-delà du milieu scientifique. C'est pour cela qu'il m'a paru intéressant de constituer un dictionnaire sur ce thème qui intéresse tout lectorat, y compris des non-spécialistes. Il pourrait aider à la compréhension de tels articles (presse non-spécialisée) en explicitant les termes principaux nécessaires pour aborder le domaine de la génétique. C'était de plus, pour la première fois dans mon cursus universitaire, l'occasion de mettre à profit mes connaissances de terminale scientifique, auxquelles j'ai eu très peu l'occasion de faire appel, et mon grand intérêt pour ce domaine, en particulier la biologie humaine. J'ai donc destiné ce travail à un lectorat très large, au grand public, pour lui permettre de décrypter ce qu'il lit, lui donner quelques explications supplémentaires qui sont parfois éludées dans les articles, et non à des spécialistes, qui disposent déjà des clés suffisantes pour accéder aux articles scientifiques. Le thème est fort intéressant et peut être compris par tous, à condition d'apporter quelques explications complémentaires. Au premier abord, le langage utilisé peut sembler très technique, c'est le cas, mais il n'est pas inabordable. J'ai en particulier remarqué qu'il existe une profusion d'articles accessibles au grand public, du fait qu'ils y intègrent des explications sur le fonctionnement moléculaire de base. De plus, beaucoup d'articles, en particulier sur Internet, sont publiés en anglais. Il peut donc s'avérer utile de disposer d'un dictionnaire français-anglais pour comprendre les termes techniques, qui du fait de leur grande technicité n'apparaissent dans aucun dictionnaire. C'est une clé pour toute personne recherchant des informations supplémentaires sur tout support disponible. Pour ce lectorat, j'ai donc dû rédiger des définitions d'un niveau pas trop élevé, le but n'étant pas de devoir s'informer dans d'autres documents pour les comprendre, ou de devoir aller chercher le vocabulaire inconnu utilisé dans les définitions (bien qu'il y ait forcément des concepts employés dans les définitions qui fassent à leur tour l'objet d'une définition, car il est indispensable d'utiliser les termes appropriés dans un contexte particulier, de ne pas trop simplifier). J'ai essayé de faire des définitions compréhensibles, qui apportent des informations, mais en m'obligeant à utiliser les termes spécifiques. Je n'ai pas voulu trop entrer dans les détails dans les définitions. Mon objectif était de répondre aux questions suivantes : quelle est la nature du concept traité, à quoi ça sert, où le trouve-t-on ? Pour les personnes désirant des informations complémentaires, des notes techniques complètent les définitions. Au premier abord, il semble facile d'établir un corpus destiné au grand public, mais cela oblige à ne pas trop aller dans les détails et à faire un tri rigoureux parmi la profusion de termes utilisés. Le découpage des domaines a donc été difficile. Je souhaitais couvrir l'ensemble du sujet, en ne sélectionnant que les termes essentiels. Or, lorsque l'on commence à se documenter sur le séquençage du génome humain, les sources d'informations sont nombreuses et les sujets connexes abondent, tous aussi intéressant les uns que les autres. Après avoir regarder un grand nombre de documents, je me suis fait une idée des domaines abordés. C'est alors que j'ai dû poser les limites des domaines traités : le séquençage, c'est-à-dire les méthodes et outils utilisés, ainsi qu'un rappel inévitable du vocabulaire fondamental, tel que l'organisation et le fonctionnement du matériel chromosomique et les mécanismes cellulaires de base, tout en donnant une idée des applications qui découlent d'une connaissance toujours plus grande du génome humain. Mais ce ne sont que les applications principales, la liste n'est pas exhaustive, car elles sont très nombreuses. Au cours de mes nombreuses lectures je me suis rendu compte que les termes importants ne manquaient pas, et, contrairement à ce que je pensais avant de commencer ce travail, la difficulté consisterait à réduire le nombre de concepts retenus, et non le contraire. Je devais éviter de trop entrer dans le détail, sans pour autant passer à côté des concepts essentiels. Or tous les concepts semblaient importants et il est difficile pour un non-spécialiste de prendre la décision de supprimer un concept. C'est là que l'aide d'une personne qualifiée dans le domaine est importante. J'ai eu recours aux connaissances d'une amie étudiante en génétique qui me fut d'une aide précieuse dans le processus de sélection des quatre-vingts concepts d'une part (trier les concepts trouvés, en ajouter&) et pour me fournir de la documentation (ouvrages spécialisés, cours de l'université&) et m'aider dans la rédaction des définitions d'autre part. Au tout début de ma réflexion sur les sujets possibles j'avais besoin de son avis pour savoir si ce projet était réalisable, si elle m'apporterait son concours quant aux recherches, à la rédaction, aux vérifications, et à recherche d'un valideur. J'ai en premier lieu effectuer un inventaire des concepts utilisés en recourant à toutes sortes de supports disponibles. Tout d'abord Internet, une source d'informations très riche pour ce type de recherches : en effet des articles sont publiés très régulièrement et sont disponibles sur Internet. Cet outil offre la possibilité de consulter les sites de tous les organismes de recherche sur le génome (en français et en anglais), on peut y trouver de nombreux glossaires, lire les articles de nombreux journaux, spécialisés ou non. Il me restait également quelques ouvrages de génétique de terminale, qui ont l'avantage d'être d'un niveau correct mais pas trop spécialisés, sur la génétique en générale, avec des explications des termes de base. Mon amie m'a également procuré d'autres ouvrages plus complets, traitant entre autres du séquençage, des méthodes et outils et donnant un nouvel éclairage sur des termes plus basiques. Mais les explications sont parfois trop techniques. On y trouve beaucoup d'informations mais j'ai eu parfois besoin d'aide pour bien les comprendre et pour pouvoir simplifier les informations. Et pour finir, j'ai consulté la presse. Sachant que je devais réaliser mon mémoire, je surveillais de très près la presse, en particulier la presse spécialisée telle que le journal « Science & Vie », dont le lectorat est celui que je cible pour ce dictionnaire : les articles sont très complets mais accessibles à un grand lectorat. J'ai eu la chance qu'un numéro comportant un dossier spécial ADN paraisse récemment. J'y ai souvent eu recours pour trouver des explications plus simples que dans les manuels classiques, dans un langage moins académique, ainsi que pour trouver des contextes. Mais d'autres journaux abordent également ce sujet, sous un autre angle : j'ai trouvé un article du « Monde diplomatique » intitulé « La bataille du génome humain » rédigé par John Sulston, prix Nobel de médecine 2002. Il est plutôt centré sur les implications éthiques et l'octroi de brevets pour les séquences découvertes. J'ai alors constaté qu'un grand effort était fait pour rendre ce domaine accessible à tous : certains organismes spécialistes de séquençage tels que le Génoscope ont des sites très bien faits, offrant de nombreuses explications, destinés à tous les publics. Pour savoir quels concepts retenir, j'ai tenu compte de divers critères : apparitions redondantes dans un grand nombre de textes, mes propres connaissances du sujet, me permettant d'évaluer si certains concepts sont incontournables, repérage des mots-clé. Plus le concours de mon amie pour compléter la liste au fur et à mesure. J'ai donc finalement limité mes domaines de la manière suivante : -constituants et mécanismes chromosomiques de base -techniques de séquençage -outils principaux -grandes étapes -applications ces domaines permettent de couvrir tout le sujet: séquençage du génome humain : techniques et applications. Le but est de comprendre le mécanisme dans l'ensemble, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de « trous » dans le corpus, que l'on puisse comprendre un article dans son ensemble. Pour comprendre le séquençage et s'y intéresser, il faut connaître ses outils, comment ils s'utilisent et leurs relations les uns avec les autres, les étapes du séquençage, à quoi elles mènent. Mais pour bien comprendre cela il faut connaître les notions de base en génétique. En revanche tout connaître dans le détail n'entrait pas dans mes objectifs, il n'est pas nécessaire de trop approfondir pour comprendre un article généraliste. Par exemple, je n'ai pas jugé utile de détailler tous les types de gènes ou d'ARN, même s'ils sont importants en génétique. J'ai préféré ne me consacrer qu'à ceux qui interviennent dans le séquençage. J'ai eu également l'occasion de compléter ma liste avec mon valideur, qui a une vue d'ensemble du domaine et sait quels concepts sont incontournables. Mon corpus est caractérisé par un grand recours à Internet : c'est un sujet actuel et cet outil offre un éventail d'informations très fiables car provenant des organismes concernés (Centre National de Séquençage, Celera Genomic&) accessibles à tous niveaux. On peut également trouver sur Internet des articles plus complets et plus spécialisés pour trouver des informations complémentaires, dans plusieurs langues, ainsi que des glossaires. Ce sont en général des articles récents puisque le séquençage a connu un essor important ces dernières années. J'ai également trouvé beaucoup d'informations dans les journaux qui offre un point de vue plus vivant et des bibliographies fort utiles. Il est aisé de trouver des informations fiables dans ce domaine. La rédaction des fiches s'est faite au fur et à mesure que j'obtenais mes informations. J'ai fait des recherches de mon côté avec les outils dont je disposais, puis, lorsque mon travail s'est un peu plus organisé, je rencontrais régulièrement mon amie étudiante en génétique pour faire le point, vérifier ce que j'avais fait, remodeler mes phrases ou les simplifier (car il je trouvais des informations pertinentes, mais il m'était souvent difficile de les reformuler plus simplement, ne sachant pas toujours ce qui est essentiel et ce que tout veut dire). Je pouvais donc avancer seul et elle me complétait pour les points plus sensibles. J'ai commencé par les définitions, pour mieux comprendre le sujet, son organisation, avant de faire les relations. La constitution des arborescences m'a posé quelques problèmes : en effet, lorsqu'il s'agissait de relations partitives (organisation du matériel chromosomique par exemple) c'est facile à représenter. Mais les différents mécanismes et processus sont difficiles à incorporer. Le thème du séquençage regroupe des concepts de toutes sortes, souvent des unités très longues. Mais il était très important de relever les unités dans leur intégralité, car j'ai souvent des unités très proches qui ne diffèrent que d'un adjectif (notamment les adjectifs « cellulaire » et « moléculaire » sont redondants et primordiaux en biologie. On trouve énormément de sigles, souvent formés à partir du terme anglais, qui sont en général utilisés, plus que le formes complètes, ainsi que des termes en anglais, dont la traduction en français existe mais est moins utilisée. Pour trouver les équivalents en anglais, j'ai cherché des textes et glossaires (grâce à la définition, il est plus facile de trouver l'équivalent) en anglais, où j'ai trouvé le vocabulaire, souvent très proche du français. Lorsque toutes mes fiches ont été complétées, j'ai rencontré une spécialiste de génétique, maître de conférence à Jussieu, qui a accepté de me recevoir. Mon amie m'avais donné les coordonnées d'une première personne qui, ne s'estimant pas spécialiste de séquençage m'a mise en relation avec elle. Elle a tout de suite accepté. Elle a relu mon mémoire, proposé des corrections, apporté des compléments, m'a fourni d'autres documents et a répondu à mes questions. Elle me fut d'une grande aide. C'est donc un sujet très intéressant auquel je me suis attelée. Je ne regrette pas d'avoir fait ce choix et me rends compte de l'utilité de ce mémoire, car je rencontre souvent des articles qui font référence à ce domaine, les applications sont multiples et les termes de base de la génétique apparaissent régulièrement dans la presse dans des sujets très actuels tels que le clonage, les organismes transgéniques& Bien plus qu'un sujet d'actualité, c'est un sujet d'avenir !

Bibliographie

Ouvrages spécialisés : Etienne J. ; Biochimie, Génétique, Biologie moléculaire ; Masson ; 5e édition Harry M. ; Génétique Moléculaire et Evolutive; Paris; Maloine; 2001 Rossignol J.L. ; Génétique - Gènes et Génomes ; Cours et questions de révision ; Dunod Prépabac Terminale S ; Sciences de la Vie et de la Terre - Génétique, Immunologie ; Paris ; Hatier ; 1995 Presse : Science & Vie n°1026 ; Dossier spécial ADN - La révolution génétique a 50 ans ; mars2003 Le Monde diplomatique n°585 ; "La bataille du génome humain" ; John Sulston ; décembre 2002 Encyclopédie® Microsoft® Encarta 98. © 1993-1997 Microsoft Corporation. Le dictionnaire de notre temps; Paris; Hachette, 1991 Advanced Learner's dictionary ; ; Oxford ; Oxford University Press ; 1995 Sites Internet : Le Génoscope : www.genoscope.cns.fr Le Matin : www.pcu.ch/pages/a-matin00.htm L'INRA : www.inapg.inra.fr Institut Sanger : www.sanger.ac.uk/HPG/ Office of science, education and outreach : www.nhgri.nih.gov/DIR/VIP/Learning_Tools/ National Human Genome Research Institute :www.genome.gov/Media Human Genome Project Information : www.ornl.gov/TechResources/Human_Genome/medecine/assist.html L'INSERM : www.inserm.fr Les comités d'éthique français : www.inserm.fr/ethique/Ethique.nsf Glossaries of Genome/Human Genetics Terms : www.kumc.edu/gec/glossary.html Dictionary of Genetic Terms : www.ornl.gov/TechResources/Human_Genome/publicat/primer2001/glossary.html Glossary of Genetic Terms :www.kumc.edu/ges/glossnew.html www.recherche.gouv.fr

Termes

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Terme Définition Cat. grammat. Domaine Sous-domaine
acide aminé Acide organique possédant une ou plusieurs fonctions amine, et dont vingt sont indispensables à la vie. L'acide aminé est l'unité de base des protéines. n.m. biologie moléculaire traduction
acide désoxyribonucléique Acide nucléique support de l'information génétique et de sa transmission au cours des générations. C'est le principal constituant des chromosomes. La molécule d'ADN est composée de deux brins constitués d'un enchaînement de bases azotées. n.m. biologie moléculaire matériel chromosomique
acide désoxyribonucléique complémentaire Séquence d'ADN correspondant à la copie des ARN messagers présents dans les cellules. n.m. biologie moléculaire outil
acide ribonucléique messager Acide nucléique présent dans le cytoplasme transcrit à partir de l'ADN et traduit sous forme de protéine. Il n'est constitué que d'une seule chaîne de nucléotides. n.m. biologie moléculaire transcription
adénine Base purique (ou purine) dérivée d'un acide urique. L'adénine constitue l'une des quatre bases azotées avec la cytosine, la guanine et la thymine. n.f. biologie moléculaire acide nucléique
allèle Formes différentes existant pour chaque gène du génome. n.m. génétique organisation
assemblage de séquences Traitement des séquences grâce à des outils informatiques dans le but de sélectionner les fragments dont les séquences se chevauchent et de générer des ensembles contigus correspondant à un fragment de chromosome, un chromosome entier ou un génome complet n.m. séquençage du génome humain étape du séquençage
automatisation du séquençage Processus ayant permis le séquençage du génome entier grâce au développement d'une instrumentation de la génomique. n.f. séquençage du génome humain outil de séquençage
banque d'ADN complémentaire Collection de clones représentant toutes les séquences transcrites du génome. Ces séquences sont obtenues par synthèse d'ADN complémentaires. Les ADNc sont amplifiés grâce aux vecteurs de clonage. n.f. séquençage du génome humain outil de séquençage
banque d'ADN génomique Collection de clones représentant la totalité du génome humain obtenue par hydrolyse partielle, à l'aide d'une ou plusieurs enzymes de restriction, de l'ADN génomique. Les fragments résultant de ces coupures sont amplifiés grâce aux vecteurs de clonage. n.f. séquençage du génome humain outil de séquençage
base azotée Molécules cycliques azotées rentrant dans la composition des nucléotides. n.f. biologie moléculaire acide nucléique
bioinformatique "Domaine de recherche qui vise à collecter sous forme numérique toutes sortes de données biologiques, pour tenter d'appréhender le vivant dans sa globalité et d'en tirer des prédictions." n.f. biologie discipline
biologie moléculaire Science ayant pour objet les bases moléculaires de la vie. n.f. biologie discipline
cartographie du génôme Détermination de la localisation précise des gènes et de leur organisation grâce à la comparaison de plusieurs types de cartes, génétiques et physiques. n.f. séquençage du génome humain étape du séquençage
cartographie génétique Construction de cartes qui se base sur des événements de recombinaison meiotique (crossing-over). On établit ainsi la distance génétique entre deux marqueurs à partir de la fréquence de recombinaison. n.f. séquençage du génome humain étape du séquençage
cartographie physique Construction de cartes en se basant directement sur la séquence de l'ADN. n.f. séquençage du génome humain étape du séquençage
Celera Genomics Société privée américaine s'étant donné pour but de réaliser la séquence du génome humain en se basant sur une stratégie de séquençage aléatoire global. n.pr. séquençage du génome humain organisme de recherche
cellule Unité de base du monde vivant. Tous les êtres vivants sont composés d'une ou de plusieurs cellules contenant des informations héréditaires codées dans des molécules d'ADN contrôlant leurs activités. n.f. biologie cellulaire constituant
centimorgan Unité de mesure de la distance génétique entre deux gènes obtenue grâce à la fréquence de recombinaison entre ces deux gènes. n.m. génétique cartographie
Centre national de la recherche scientifique "Organisme public français fondé en 1939 qui a pour mission de développer et de coordonner les recherches scientifiques dans tous les domaines." n.pr. biologie organisme de recherche
Centre national de séquençage Centre de recherche français chargé entre autres de réaliser le séquençage du chromosome 14. Le CNS fait partie du Consortium international "Projet Génome Humain". n.pr. séquençage du génome humain organisme de recherche
centromère Constriction primaire des chromosomes métaphasiques (chromosomes formés de deux chromatides lors de la division cellulaire), qui constitue le point d'appariemment des deux chromatides. n.m. biologie cellulaire matériel chromosomique
chromosome Structure cellulaire microscopique en forme de bâtonnet toujours constitué d'ADN, et souvent de protéines représentant le support physique des gènes. Chaque être humain possède 46 chromosomes. n.m. biologie cellulaire matériel chromosomique
clonage cellulaire Ensemble des techniques permettant d'obtenir une série de cellules identiques à une cellule de départ, i.e. un clone. n.m. biologie cellulaire technique
clonage moléculaire Technique qui a pour but de multiplier un fragment d'ADN en l'introduisant dans des bactéries afin qu'il soit en quantité suffisante pour permettre son étude. n.m. biologie moléculaire technique
clone Population de cellules identiques entre elles et identiques avec la cellule initiale dont elles dérivent par divisions successives. Toutes les cellules sont génétiquement identiques. n.m. biologie cellulaire outil
code génétique "Dictionnaire" permettant de traduire la séquence nucléotidique de l'ARN messager en séquence d'acides aminés de la protéine. n.m. biologie moléculaire traduction
codon Triplet de nucléotides constituant le code génétique: chaque triplet code pour un acide aminé ou un signal de terminaison. n.m. biologie moléculaire traduction
Consortium international "Projet génome Humain" Consortium international public de centres de séquençage de six pays coordonnant leurs effort pour procéder au séquençage des fragments des 23 chromosomes humains. Chaque centre a préalablement annoncé les régions qu'il avait l'intention de séquencer. n.pr. séquençage du génome humain organisme de recherche
contig Ensemble contigu obtenu par l'assemblage des séquences. n.m. séquençage du génome humain outil de séquençage
coupure en sous-fragments Etape préliminaire du processus de séquençage correspondant au découpage de l'ADN génomique des chromosomes grâce à des enzymes de restriction. n.f. séquençage du génome humain étape du séquençage
criblage moléculaire Méthode permettant de rechercher facilement un gène d'intérêt dans une banque d'ADN génomique, notamment à l'aide de techniques d'hybridation moléculaire avec une sonde marquée et complémentaire du gène recherché. n.m. biologie moléculaire technique
cytosine Base pyrimidique (ou pyrimidine) formée par un hétérocycle à six atomes dont deux d'azote. La cytosine constitue l'une des quatre bases azotées avec l'adénine, la guanine et la thymine. n.f. biologie moléculaire acide nucléique
dépistage génétique Identification des individus porteurs d'une forme mutée d'un gène conférant une maladie. n.m. génétique application diagnostique
drosophile Petite mouche, au corps généralement rougeâtre ou jaunâtre et aux yeux rouges. On compte de nombreuses espèces, mais la mouche du vinaigre est particulièrement connue pour l'utilisation qui en est faite en génétique. n.f. génétique organisme modèle
électrophorèse Procédé électrochimique consistant en la séparation, sous l'action d'un champ électrique, de molécules nucléiques ou protéiques ionisées dont les mobilitées sont différentes. n.f. biologie moléculaire technique
enzyme de restriction Enzyme naturellement fabriquée par les bactéries qui coupe l'ADN sur les deux brins au niveau d'un site précis de coupure (site de restriction). Chaque enzyme de restriction a un site spécifique, en moyenne quatre à six paires de bases. n.f. biologie moléculaire outil
éthique Principes ou critères d'évaluation de la conduite humaine, parfois appelés moeurs et, par extension, étude de tels principes. n.f. génétique principes
exon Partie d'un gène transcrite en ARN messager. n.m. biologie moléculaire matériel chromosomique
expressed sequence tag Séquence des extrémités de clones d'ADN complémentaire représentant la totalité de l'ADN transcrit d'un génome. séquençage du génome humain outil de séquençage
gène Fragment de matériel génétique qui code pour un produit ayant une fonction précise dans la cellule (protéine, ARN). Le gène est l'unité de base de l'hérédité. n.m. biologie moléculaire matériel chromosomique
généticien Spécialiste de génétique. n.m. biologie moléculaire spécialiste
génétique Science qui concerne l'étude des gènes. n.f. biologie discipline
génie génétique Ensemble des techniques permettant de manipuler in vitro et in vivo les gènes. n.m. biologie moléculaire technique
génome Ensemble des chromosomes d'un organisme. n.m. biologie cellulaire matériel chromosomique
génomique Discipline qui concerne l'étude des génomes (cartographie, séquençage...). n.f. biologie discipline
génotype Combinaison d'allèles portée par un individu pour l'ensemble des gènes. n.m. génétique organisation
guanine Base purique (ou purine) dérivée d'un acide urique. La guanine constitue l'une des quatre bases azotées avec l'adénine, la cytosine et la thymine. n.f. biologie moléculaire acide nucléique
hérédité Transmission héréditaire des caractères génétiques d'un individu. n.f. génétique
Institut national de la santé et de la recherche médicale Institut fondé en 1964 ayant pour mission de réaliser des travaux de recherche concernant la santé publique et d'évaluer la situation sanitaire du pays. n.pr. biologie organisme de recherche
intron Partie d'un gène qui n'est pas présente dans l'ARN messager. n.m. biologie moléculaire matériel chromosomique
locus Position d'un gène ou d'un marqueur le long du chromosome. biologie moléculaire matériel chromosomique
lois de Mendel Principes sur lesquels est fondée la théorie de la transmission héréditaire des caractères physiques, énoncés en 1866 par le moine et botaniste Gregor Johann Mendel. n.f. génétique principes
maladie monofactorielle Maladie transmise selon les lois de Mendel, déterminée par un unique facteur; le phénotype ne dépend que du génotype à un locus donné. Les mutations induisant ces maladies concernent un gène et affectent une fonction au sein d'un organisme. n.f. génétique pathologie
maladie multifactorielle Maladie à hérédité complexe dépendant à la fois de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux. Elles touchent environ 5% de la population. n.f. génétique pathologie
marqueur génétique Séquence d'ADN polymorphe représentative d'un locus précis et connu. C'est un outil indispensable à la cartographie. Il en existe plusieurs formes. n.m. génétique cartographie
mégabase Unité de mesure du nombre de bases d'une séquence d'ADN. n.m. génétique cartographie
méthode de Sanger Technique de séquençage mise au point en 1977 reposant sur l'incorporation de didésoxynucléotides triphosphates (ddNTP) dépourvus de groupements 3'hydroxyle, lors d'une réaction d'élongation à partir d'un ADN simple brin. n.f. séquençage du génome humain technique de séquençage
méthode de séquençage aléatoire globale Séquençage et assemblage de fragments d'ADN aléatoires, sans information cartographique sur leur position dans le génome. n.f. séquençage du génome humain technique de séquençage
méthode des Lod scores Test statistique qui permet de valide ou de réfuter une hypothèse de liaison génétique. Son but est de déterminer si deux gènes sont liés ou indépendants. n.f. génétique cartographie
microsatellite Séquence constituée de la répétition en tandem d'un motif de deux à quatre nucléotides. n.m. génétique moléculaire marqueur
minisatellite Séquence constituée de la répétition en tandem d'un motif de quinze à cent nucléotides. n.m. génétique moléculaire marqueur
mutant Individu dont le phénotype présente une modification par rapport au phénotype de référence. n.m. génétique organisation
mutation Changement dans la séquence d'un gène ou dans l'agencement chromosomique des gènes, entraînant une modification du phénotype. n.f. génétique moléculaire expression du génotype
noyau Organite cellulaire entouré d'une membrane, plus ou moins sphérique, d'environ 5 µm de diamètre dans lequel se trouve des molécules d'ADN et de protéines organisées en chromosomes, génétiquement présents en paires identiques. n.m. biologie cellulaire organisation
nucléotide Unité élémentaire des acides nucléiques, constituée par la liaison d'un sucre, d'un acide phosphorique et d'une base purique ou pyrimidique. n.m. biologie moléculaire acide nucléique
oncogène Gène qui provoque l'apparition de tumeurs cancéreuses. n.m. biologie moléculaire matériel chromosomique
phénotype Expression du génotype d'un individu. n.m. génétique organisation
plasmide Petite molécule d'ADN circulaire extrachromosomique, que l'on trouve chez pratiquement toutes les bactéries, utilisée fréquemment comme vecteur de clonage en génie génétique. n.f. biologie moléculaire outil
polymorphisme Variabilité génétique détectable au sein des populations. n.m. génétique moléculaire expression du génotype
polymorphisme de longueur de fragment de restriction Variations individuelles de la séquence d'ADN qui sont localisées précisément au niveau de sites de coupure d'enzymes de restriction et en font ainsi un marqueur. n.m. génétique moléculaire marqueur
polymorphisme nucléotidique Variation unique au niveau de l'ADN, à peu près tous les 300 à 1000 nucléotides. n.m. génétique moléculaire marqueur
protéine Macromolécule composée d'acides aminés reliés par des liaisons peptidiques, présente chez les organismes vivants et essentielle à leur fonctionnement. Les protéines sont le principal composant des cellules. n.f. biologie moléculaire traduction
pseudogène Gène non fonctionnel. n.m. biologie moléculaire matériel chromosomique
réaction de polymérisation en chaîne Technique permettant d'amplifier, c'est-à-dire d'augmenter de manière considérable, la quantité d'ADN dont on dispose initialement. A la fin de chaque cycle, le nombre de brins d'ADN a été multiplié par deux. L'amplification est donc exponentielle. n.f. biologie moléculaire technique
redondance du code génétique Particularité essentielle du code génétique due à la fréquente non spécificité de la troisième base du codon qui n'intervient donc pas dans la désignation de l'acide aminé. Cette spécificité réduite est nommée dégénérescence de la troisième base. n.f. biologie moléculaire traduction
réplication Mécanisme permettant à l'ADN de se reproduire, c'est-à-dire de produire des copies fidèles de lui-même de génération en génération grâce à une enzyme spécifique, l'ADN polymérase. n.f. biologie moléculaire mécanisme
séquençage Lecture lettre par lettre (ATCG) des bases qui forment l'ADN. Le séquençage est réalisé dans deux buts, connaître la séquence du fragment recherché (pour analyser l'origine d'une maladie par exemple), ou établir la séquence du génome d'un individu. n.m. biologie moléculaire technique
séquenceur automatique Appareil permettant, par opération unitaire, ou lecture, de déterminer l'enchaînement de 500 à 1000 nucléotides. n.m. séquençage du génome humain outil de séquençage
télomère "Structure située aux deux extrémités de chaque chromosome, composée de séquences d'ADN très particulières et de protéines." n.m. biologie cellulaire matériel chromosomique
thérapie génique Introduction d'un gène fonctionnel dans des cellules somatiques (non sexuelles) pour traiter une maladie due au dysfonctionnement d'un gène essentiel déficient. n.f. génétique application thérapeutique
thymine Base pyrimidique (ou pyrimidine) formée par un hétérocycle à six atomes dont deux d'azote. La thymine constitue l'une des quatre bases azotées avec l'adénine, la cytosine et la guanine. n.f. biologie moléculaire acide nucléique
traduction Processus qui conduit à la synthèse des protéines à partir des ARNm. n.f. biologie moléculaire mécanisme
transcription Mécanisme par lequel une séquence d'ADN est copiée en ARN. La synthèse d'ARN est réalisée par des ARN polymérases qui utilisent l'ADN comme matrice. n.f. biologie moléculaire mécanisme
vecteur Petite molécule d'ADN ayant une réplication autonome et utilisée pour cloner des fragments d'ADN en génie génétique. n.m. biologie moléculaire outil